Maria

Maria est espagnole, originaire de Catalayud, ville située à mi-chemin entre Madrid et les Pyrénées. Arrivée à Paris en l’an 2000, elle s’est installée à Jouy-en-Josas il y a quelques années avec son mari et y a fondé sa famille.

Lors d’un reportage auprès de la télévision espagnole dédié aux ibériques installés à travers le monde, Maria fait découvrir Versailles, son château & son marché, puis Jouy-en-Josas, avec le musée de la Toile de Jouy et la résidence du Parc de Diane. Elle est masquée en toile de Jouy, vous la reconnaîtrez facilement !

(si vous ne souhaitez pas visionner tout le reportage, rendez-vous à partir de la 43ème minute)

Lien vers l’interview (en espagnol)

 

Voici la traduction (pas littérale) de l’interview à Jouy-en-Josas de Maria

 

A Versailles, Maria raconte son arrivée à Paris, sa rencontre avec son mari. Elle parle du château de Versailles, symbole de la France et de l’industrie du luxe, du marché Notre-Dame, de la gastronomie française avec ses produits variés et de qualité.

Journaliste : Et là où sommes-nous à présent ?

Maria : Nous sommes à Jouy-en-Josas, dans la rue principale du village où je vis. C’est à 15 minutes en voiture de Paris et seulement 5 minutes de Versailles. On est vraiment tout près.

 

J : Vous vouliez habiter dans un village de banlieue au début ?

M. : Non, on a visité beaucoup d’appartements dans des villes voisines ; et un jour, mon mari a reçu un appel de l’agence qui m’a dit : ne signe pas encore la location ; ils nous ont trouvé un appartement dans une résidence avec piscine, courts de beach-volley, football et tennis.

 

J : Et ça, ça vous a convaincue ?

M. : Non, j’ai d’abord demandé le prix ! Finalement on s’est installé ici. Nous sommes très heureux à Jouy, on s’est fait beaucoup d’amis et ça, c’est important.

 

J : Vous avez trouvé la stabilité professionnelle, je crois, ça aussi, c’est important.

M. : Personnellement, je travaille dans une entreprise qui fabrique des humidificateurs et des respirateurs qui améliorent la qualité de l’oxygène.

 

J : Alors, vous ne manquez pas de travail ! ?

M. : Malheureusement, non…

 

J : Maintenant, on s’est éloignés du centre-ville ?

M : Oui, on est à la sortie du village et nous allons entrer au musée de la toile de Jouy.

 

Maria et le journaliste sont accueillis par Daniela Ortenzi-Quint, adjointe au maire de Jouy-en-Josas, déléguée à la culture, au rayonnement et à l’attractivité de la ville.

Daniela : Bonjour, bienvenue au musée de la Toile de Jouy !

J : Qu’est-ce-que c’est, la toile de Jouy ? C’est dur à dire, je vais y arriver : « toile de Jouy » !

D : La toile de Jouy peut être portée en vêtements.

M : C’est un tissu imprimé typique, inventé et fabriqué à Jouy.

 

J : Qu’est qui définit la toile de Jouy ?

D : Original, un concept appliqué à une technique qui existait déjà. Il [Christophe-Philippe Oberkampf] a eu le mérite d’inventer des motifs exclusifs qui ont fait sa renommée mondiale

M : C’étaient des motifs illustrant la vie des gens à l’époque de sa création. Par exemple, ici, nous voyons le circuit que subit la toile de Jouy.

D : L’objectif était de raconter l’histoire de son temps à travers ces toiles, à une population qui parfois, et souvent même, à cette époque-là ne savait pas lire.

 

J : C’est un imprimé typique qu’on trouve dans de nombreux pays ?

D : Effectivement, elle est connue dans tous les pays du monde.

M : Le créateur de la toile de Jouy est Christophe-Philippe Oberkampf. Il a suivi le cours de la Seine de Paris jusque dans la région. Il cherchait des cours d’eau limpides car il voulait pouvoir traiter ses toiles avec de l’eau claire. Et il a découvert Jouy-en-Josas, dont la rivière qui la traverse est la Bièvre.

 

J : Il y avait des clients importants pour la manufacture ?

D : Oui, puisqu’il y avait le château de Versailles tout près de la manufacture. Donc ses clients étaient les clients de la Cour du Roi.

M : Mais aussi, à Jouy pouvaient accéder une classe moyenne et des gens plus aisés ; du fait que d’un point de vue économique, elles étaient plus accessibles.

 

J : Et là, on voit une pièce montrant la chambre du roi ?

M : En effet.

 

J : Merci beaucoup de nous avoir fait découvrir cette manufacture si importante.

D : Merci.

 

J : A voir ce court de tennis, je devine que c’est dans cette résidence que vous vivez ?

M : Oui, c’est bien ici que nous vivons.

 

J : Comment avez-vous vécu le confinement ?

M : On peut dire entre parenthèses qu’on a beaucoup de chance : on vit dans un appartement orienté Sud, en hauteur avec une grande terrasse qui domine ; on pouvait sortir 1h par jour. Mais à Pâques, on n’a pas pu partir pour la semaine Sainte et en été, seulement quelques jours en famille. Je suis avec mon mari et mes 2 garçons.

Puis, Maria explique qu’elle a fait des masques en tissu recyclé pour l’usage de sa famille et de ses voisins, lors du premier confinement de printemps 2020. Ensuite, le journaliste l’interroge sur la fête de Saint-Roch (« San Roque » en espagnol), le patron religieux dans tout le Nord de l’Espagne dont fait partie l’Aragon ; et enfin, Maria explique la recette de la pâte à crêpes, fait une démonstration et la dégustation avec ses enfants, et explique qu’en France on mange aussi des galettes – crêpes salées. Et les enfants adorent !