Cimetière

Site et monument historique

Le cimetière abrite les tombes de personnalités telles que Léon Blum, les descendants de Christophe-Philippe Oberkampf, les Vaudoyer, Charles Dallery, Louis Joxe, Jean-Clément Daninos, François de Canrobert.

Jadis la commune possédait deux cimetières. Le plus ancien, dénommé " Le petit cimetière " se trouvait sur l'actuel parvis de l'église. L'autre, " Le grand cimetière " se trouvait entre la rue Saint-Roch et la rue de la Libération.

La population augmentant, le cimetière actuel le remplaça. Il fut béni suivant le rituel, le 25 septembre 1804, par le curé de Jouy.

En 1822, le préfet donne à la commune de Jouy-en-Josas l'autorisation d'accorder une concession de 2,94 ares au baron Emile Oberkampf pour l'inhumation de sa famille. Etant protestant, ils n'avaient jusque là, pas le droit d'être enterrés dans un cimetière catholique. On y retrouve donc les familles Mallet, Widmer, Cabrol de Mouté, tous descendants d'Oberkampf.

En 1870 il y a eu un premier agrandissement à la demande de l'armée d'occupation pour enterrer leurs morts dont les corps ont été retirés en 1900.

En 1953 il y a eu un nouvel agrandissement. La première personne à y être inhumé fut un ancien maire, Monsieur Robert Allavoine.

Le cimetière de Jouy est intéressant par les personnalités qui y sont inhumées ainsi que par ses monuments funéraires.

La partie ancienne, située en haut, est la plus intéressante. Parmi les nombreuses sépultures nous trouvons :

- des hommes politiques
Léon Blum (1872-1950), leader de la SFIO (1920-1940) puis chef du gouvernement du Front Populaire (1936-37 et 1938). Il est resté célèbre pour avoir imposé les 15 jours des congés payés et la semaine des 40 heures. Il passa les cinq dernières années de sa vie à Jouy-en-Josas, avec sa troisième femme Jeanne, au " Clos des Metz ".

Louis Joxe (1901-1991), ancien diplomate, ministre aux affaires algériennes (il mena les négociations avec le FLN qui menèrent aux Accords d'Evian) et à l'Education nationale. Il est le père de Pierre Joxe, ministre de François Mitterrand.

Jacques Toutain, maire de Jouy-en-Josas de 1970 à sa mort.

- des peintres
Jean-Baptiste Lagrenée (1776-1854), dessinateur aux manufactures de Sèvres, Lyon, Beauvais et Jouy.

Georges Leroux (1877-1957), Grand prix de Rome, membre de l'Académie des Beaux Arts. Sa tombe est ornée d'un médaillon en bronze.

Charles Paul Nicod (1819-1898), peintre et maître verrier avec son père Pierre Louis Nicod (1778-1837), chirurgien de Louis XVIII et de Charles X.

- des architectes
Les différentes générations qui se partagent la sépulture Vaudoyer.
Antoine Laurent Vaudoyer (1756-1846), lauréat du Prix de Rome en 1783, élu membre de l'Académie des Beaux Arts, il travailla à l'extension du Collège de France, de la Sorbonne et fut chargé du chantier de l'Institut de France.

Alfred Vaudoyer (1846-1917), il travailla essentiellement pour une clientèle parisienne aisée et réalisa aussi plusieurs bâtiments pour les expositions universelles du XIXème siècle.

Georges Vauboyen (1877-1947), il fut le pionnier de la cité-jardin et fut impliqué dans la constructions de nombreuses réalisations d'HLM.

- des industriels
Samuel Widmer (1767-1821), industriel suisse, il assista son oncle Christophe-Philippe Oberkampf dans la fabrication des toiles peintes. Il inventa la machine à graver les cylindres en cuivre et découvrit le "vert solide" permettant de teindre le vert en une seule application.

Charles Dallery (1754-1835), inventeur en 1780 d'une machine à vapeur avec chaudière tubulaire. Il prend en 1803 un brevet d'invention pour l'idée d'appliquer l'hélice à la navigation à vapeur sans pouvoir la concrétiser. Son nom est donné à un passage parisien.

Jean-Clément Daninos (1906-2001), ingénieur-créateur des voitures Facel-Vega. Frère de Pierre DANINOS, auteur des Carnets du Major Thomson

- des militaires
Maréchal de Canrobert (1809-1895) et son épouse Flora Mac Donald, descendante d'un des généraux de Napoléon 1er. Il a participé à la conquête de l'Algérie et a immortalisé son nom à la Guerre de Crimée. A son décès, malgré des protestations parlementaires des funérailles nationales furent décidées. Actuellement il ne reste dans le tombeau que sa femme car lui repose dans les caveaux de l'Hôtel des Invalides.

Le capitaine Paul Petrow, capitaine d'infanterie au service du tsar, blessé à l'épaule, il est hébergé en avril 1814 avec son frère, après la capitulation de Paris devant les armées étrangères, par la famille Oberkampf. Il succombe le 21 avril 1814 à 29 ans. Son frère fit placer sur sa tombe une pierre tumulaire horizontale ornée d'une longue épitaphe en russe suivie d'une inscription en français. La plaque est relevée mais illisible.

Le carré militaire des soldats de la guerre de 14-18. Ces décès sont ceux des blessés de la Grande Guerre envoyé à l'hôpital au Château des Côtes et qui n'ont pas survécu. La liste de 45 morts de la guerre de 1914-1918, sur le monument aux mort dû à Georges Vaudoyer, est bien plus longue que le nombre de tombes qui restent à cet emplacement.

Les 3 frères Jeanrenaud, Charles, Paul, Pierre. Originaires de Suisse et de confession protestante, ils fondèrent, en 1923, la célèbre école du Montcel inspirée du modèle anglo-saxon, dans la propriété du Château du Montcel achetée à la famille Mallet. Cette école fonctionna jusqu'en juin 1980, survécut à son incendie le jour de la libération de Jouy pendant la Guerre de 39-45 et accueillit des élèves célèbres tels l'écrivain Patrick Modiano, l'acteur et metteur en scène Jean-Michel Ribes, l'acteur Anthony Delon (fils d'Alain Delon), l'acteur américain Yul Brynner, le peintre-sculpteur Gérard Garouste, l'acteur Jean-Pierre Léaud, le réalisateur Georges Lautner, le journaliste Paul Wermus, le chanteur Michel Sardou et bien d'autres.

De nombreuses autres sépultures remarquables sont situées dans le cimetière de Jouy-en-Josas.

Mais c'est aussi un concentré de toute l'histoire locale pour qui la connaît, avec ses maires, ses médecins, ses notables, ses personnalités, ses commerçants, ses artisans et tous les autres habitants.

Les textes ont pu être écrit grâce aux travaux du Groupe de Recherche Historique de Jouy-en-Josas.

Informations d'accueil

Présence sur place d'une plaque historiée.
Accessible en fauteuil roulant avec aideSite, bâtiment totalement accessiblePossibilité de déposer quelqu’un devant le site

Ouvertures

Toute l'année, tous les jours.
Du 1er octobre au 31 mars : de 8h30 à 17h30.
Du 1er avril au 30 septembre : de 8h30 à 19h30 (18h le dimanche).

Tarifs

Accès libre.

Visites

Visites individuelles libres en permanence
Visites groupes libres en permanence

Prestations

  • Parking gratuit

Informations pratiques

Cimetière
28 rue Saint-Roch
78350 Jouy-en-Josas
ITINÉRAIRE